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Tendances dans la branche assurances vie

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Le taux de remplacement – c’est-à-dire le rapport entre la prestation de pension et le dernier salaire perçu – s’élève en Belgique en moyenne à 43,4 % (source : OCDE), soit un taux inférieur à la moyenne de l’UE qui est de 54,3 %. Les indépendants perçoivent quant à eux une pension encore plus basse. Le Comité d’étude sur le vieillissement s’attend à ce que les dépenses pour la pension légale – qui s’élèvent à l’heure actuelle à 54 milliards d’euros – augmentent de 2,5 % du PIB d’ici 2050. En valeur monétaire actuelle, cela représente 14 milliards d’euros supplémentaires. Les pensions complémentaires, tant du deuxième pilier que du troisième pilier, sont dès lors essentielles en tant que complément de la pension légale afin de préserver le niveau de vie des pensionnés sans grever le budget de l’État. 

Élargir et approfondir

Respectivement 77 % et 56 % des travailleurs salariés et des travailleurs indépendants actifs se constituent une pension professionnelle complémentaire. Une part importante de la population active – un quart des travailleurs salariés et près de la moitié des travailleurs indépendants – doit donc encore se passer de pension professionnelle complémentaire. Pour ceux qui sont bien affiliés à un plan de pension, le taux de contribution est en outre souvent trop faible. Pour près de 2 affiliés sur 3, ce taux est inférieur à 3 % du salaire. Il est par conséquent indiqué de réfléchir aux possibilités d’élargir (= affilier davantage de personnes) et d’approfondir (= relever les contributions) ce pilier par le biais d’incitants supplémentaires ou d’une plus grande flexibilité

Une enquête menée il y a deux ans par Ipsos pour le compte d’Assuralia révèle que les employeurs et les dirigeants d’entreprise indépendants sont assurément ouverts à cette idée. Ils posent toutefois comme condition absolue à cet égard de pouvoir compter sur un cadre légal et fiscal stable. La crainte d’une insécurité juridique et de surprises fiscales désagréables « en cours de route » constitue pour eux le principal obstacle à la conclusion ou à l’élargissement d’un plan de pension. 

Certaines idées qui sont parues dans la presse au cours de l’année écoulée ont encore attisé l’inquiétude au sujet des pensions complémentaires. Ce fut le cas par exemple de la suggestion problématique, dans le cadre de la réforme fiscale, de limiter la déduction au sein du deuxième pilier – actuellement régie par la règle fiscale des 80 % – à un pourcentage annuel du revenu. Assuralia reconnaît néanmoins que l’actuelle règle des 80 % nécessite une révision et a élaboré avec PensioPlus, la fédération des fonds de pension, une proposition en vue de rendre la règle des 80 % opérationnelle, uniforme et facilement contrôlable. En outre, Assuralia continue d’insister sur la nécessité de déterminer une approche et un calendrier afin d’aboutir à terme à une contribution minimale au sein du deuxième pilier, par exemple 3 % dans une première phase. L’union professionnelle appelle les partenaires sociaux à soutenir cette demande. Ils peuvent s’inspirer à cet égard de précédentes initiatives à leur palmarès, comme l’harmonisation des pensions complémentaires des ouvriers et des employés d’ici 2030 ainsi que l’utilisation obligatoire d’une partie de la norme salariale pour le deuxième pilier dans ce cadre.

Défendre le troisième pilier 

Outre les premier et deuxième piliers, le troisième pilier des pensions doit également rester une composante importante de la politique en matière de pensions. Aussi longtemps que les affiliations et les contributions n’augmentent pas sensiblement au sein du deuxième pilier, les pensions complémentaires du troisième pilier – l’épargne-pension individuelle et l’épargne à long terme – constituent en outre le principal moyen pour beaucoup de gens de compléter leur pension légale. 

La proposition formulée dans le cadre de la réforme fiscale de supprimer la réduction d’impôts pour l’épargne à long terme est très clairement une mauvaise idée selon Assuralia. Elle constituerait non seulement un signal tout à fait erroné et minerait la confiance du citoyen dans le système des pensions, mais elle ignorerait également l’effet de levier de cette forme de constitution de pension. En effet, les autorités peuvent ainsi booster significativement le montant de pension constitué : selon des simulations, chaque euro net investi par les autorités dans l’épargne à long terme génère près de 8 euros de pension supplémentaire constituée. 

Les pensions complémentaires ne servent d’ailleurs pas uniquement à la constitution d’une pension : les placements qui y sont liés (à l’heure actuelle plus de 150 milliards d’euros pour l’ensemble des 2e et 3e piliers) soutiennent l’économie, les finances publiques et la transition vers plus de durabilité.

Veiller à la transparence et à l’éducation 

Faire de bons choix en matière de pension commence par une information correcte et complète. L’éducation relative aux pensions et la transparence des informations sur les pensions sont dès lors essentielles dans ce cadre. Au printemps de 2023, Assuralia et PensioPlus ont mené une campagne de sensibilisation à grande échelle axée sur les plus jeunes générations de travailleurs. Une vidéo ludique s’inspirant des films de zombies a suscité beaucoup d’attention de la part du groupe cible, qui pouvait accéder à un site Internet informatif en un seul clic depuis la vidéo. 

En matière de transparence des informations, Assuralia discute avec les autres parties prenantes des éléments pratiques de l’entrée en vigueur des nouvelles obligations de la « loi relative à la transparence dans le cadre du deuxième pilier », une loi qui vise notamment à rendre les aperçus de pension plus clairs et plus facilement comparables et à mettre à disposition les principaux documents et informations sur www.mypension.be. Les préparatifs en la matière battent encore leur plein début 2024. En outre, certaines règles de transparence ont encore été optimalisées, si bien que l’entrée en vigueur initialement prévue (à partir de 2024) a été reportée. 

Offrir une protection financière en matière de soins de santé

Selon le Comité d’étude sur le vieillissement, les coûts des soins de santé grimperont jusqu’à 10,7 % du PIB d’ici 2050, soit un tiers de plus qu’aujourd’hui. Quelque 22 % de l’ensemble des coûts des soins de santé (50 milliards d’euros) sont à l’heure actuelle à charge despatients

Les assurances santé complémentaires continuent de garantir l’accès à des soins de santé optimaux sans facture excessive pour le patient. Plus de 9 millions de Belges bénéficient à l’heure actuelle d’une assurance hospitalisation, mais il y a assurément encore une marge et une nécessité d’élargissement pour les assurances soins ambulatoires et revenu garanti. Cet élargissement peut être rapidement concrétisé par le biais d’assurances collectives, qui offrent l’avantage supplémentaire de présenter un degré élevé de solidarité (le plus souvent pas de formalités médicales, une même couverture pour l’ensemble du personnel...). La demande relative à de telles polices est grande chez les travailleurs qui ne bénéficient pas (encore) d’assurance(s) santé par le biais de leur employeur. Une enquête réalisée par Assuralia en 2021 a révélé que les soins ambulatoires et le revenu garanti figuraient en tête de leur liste de priorités. 

Par ailleurs, le secteur continue de s’adapter aux évolutions de la société et d'œuvrer à une meilleure expérience client. En novembre 2023, Assuralia et sept assureurs soins de santé ont lancé AssurMed : un outil qui transfère les factures des médecins, dentistes et kinésithérapeutes d’une manière numérique et structurée, afin que le patient reçoive plus rapidement son remboursement. Grâce à un code de bonne conduite, les assureurs offriront également proactivement aux indépendants disposant d’une assurance revenu garanti la possibilité à partir de 2024 de prolonger leur police jusqu’à l’âge légal de la retraite, et ce, sans formalités médicales. Ces indépendants resteront ainsi financièrement protégés jusqu’à la fin de leur vie professionnelle au cas où ils tomberaient pendant un certain temps en incapacité de travail en raison d’un coup dur. 

Sur le plan de la prévention, les assureurs santé ne sont pas non plus en reste. Par le biais d’Assuralia, ils soutiennent depuis début 2024 deux campagnes de prévention axées sur le bien-être mental des enfants en âge scolaire. Il s’agit d’une collaboration avec respectivement le Centre de Référence pour la Santé Mentale (CRéSaM) et le Vlaams Instituut Gezond Leven. 

En outre, de nombreux assureurs offrent à leurs clients différentes formes d’assistance (téléconsultations, actions de prévention à l’égard des employeurs dans le cadre de l’assurance revenu garanti...). Par le biais de parcours de réintégration, les assureurs jouent également un rôle positif dans la réinsertion des travailleurs après une maladie de longue durée. Il est dès lors évident que le secteur de l’assurance souhaite contribuer à une optimalisation des soins de santé en Belgique et souhaite donc également se joindre à la table des discussions en tant qu’interlocuteur à part entière. 

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