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Editorial - Hein Lannoy

Hein Lannoy

Cher lecteur,

L’année 2023 a pris fin il y a quelques semaines déjà et l’année 2024 a connu ses premiers faits d’arme.

Le temps laisse des traces. 2023 ne fait pas exception à cette règle.

J’ose affirmer avec force qu’Assuralia a été très active et a réalisé de nombreuses choses en 2023. On peut à cet égard penser au nouveau site Internet, à notre campagne relative au deuxième pilier, à la plateforme santé Assurmed, ainsi qu’à l’aménagement de nos nouveaux locaux et à notre déménagement au sein de ceux-ci. Nous pouvons aussi évoquer nos nombreuses interventions - certes moins spectaculaires mais tout aussi importantes - à la suite d’initiatives législatives belges et européennes dont nous sommes parvenus à corriger l’un ou l’autre élément.

Nous devons toutefois aussi reconnaître que nous n’avons pas pu réaliser nos objectifs dans un certain nombre de domaines importants, ce qui a également laissé des traces. L’année 2023 était placée sous le thème « closing the gap », mais nous ne sommes malheureusement pas parvenus à combler les lacunes sur le plan des catastrophes naturelles. Dans ce domaine, nous n’avons pas réussi à conclure un partenariat avec les autorités régionales et fédérales afin de trouver une solution adéquate pour les futures catastrophes naturelles dans l’intérêt du citoyen. Le risque que de telles catastrophes se produisent n’a entre-temps pas diminué. Par comparaison avec notre voisin français, nous nous en sommes tirés à bon compte en 2023. Espérons qu’aucune calamité ne nous frappera en 2024. Une modification de loi a bien été apportée in extremis en 2023, avec pour conséquence que le plafond d’intervention en cas d’inondations est plus que quadruplé à partir de 2024. Il s’agit néanmoins d’une solution très unilatérale et insatisfaisante. L’intervention maximale des assureurs reste en effet insuffisante en cas de graves inondations telles que celles que nous avons connues en 2021.  La solution durable pour laquelle les assureurs plaident depuis plusieurs années déjà n’a donc pas vu le jour en 2023. 

La problématique des lacunes à combler dans le domaine de l’assurance ne cesse de s’étendre : les assureurs sont à présent également à la recherche de solutions d’assurance pour d’autres importants risques sociétaux grandissants comme les cyberrisques, les risques liés à l’intelligence artificielle et les risques en matière de santé.

La Belgique dispose d’un régime de sécurité sociale qui repose sur un important premier pilier basé sur la solidarité, qui offre une large couverture de base en matière de soins de santé. Le deuxième pilier constitué d’assurances privées, essentiellement des assurances hospitalisation, revenu garanti et soins ambulatoires, gagne de plus en plus en importance. Dans cette dernière branche, une croissance soutenue est observée grâce notamment aux assurances collectives qui bénéficient d’un important soutien financier de la part des entreprises. 

L’augmentation du coût des soins de santé en Belgique contraint toutefois les autorités à reconsidérer et le cas échéant à adapter le financement et l’offre en matière de soins de santé. Cela doit se faire sur la base d’une vision d’avenir bénéficiant d’un large soutien. Il est évident que le secteur de l’assurance est une partie concernée à cet égard et qu’il souhaite apporter sa collaboration dans le cadre d’un partenariat à part entière et dans l’intérêt de notre société. Nous souhaitons dès lors plus que jamais être impliqués dans la politique en matière de santé en Belgique. 

L’année 2024 restera donc placée sous le signe de notre recherche de réponses à un certain nombre de besoins sociétaux importants pour lesquels des partenariats avec les autorités sont indispensables afin d’aboutir à des solutions durables.

C’est la raison pour laquelle le thème « closing the gap » constituait également la priorité centrale du mémorandum politique d’Assuralia. Ces derniers mois, nous avons eu l’opportunité de commenter oralement ce mémorandum auprès de tous les sièges des partis politiques belges. Les discussions qui ont eu lieu dans ce cadre ont toujours été respectueuses et constructives. Après les élections, Assuralia attirera donc à nouveau l’attention des partis concernés afin que ces thèmes soient repris dans les différents programmes de gouvernement.

L’accent que nous mettrons en 2024 se situera donc en grande partie dans la continuité de celui de 2023. Puisse la persévérance payer !

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